Nos méthodes
Bienvenue à vous qui avez franchi la porte de l'Antre-Univers !
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Ici, je prend grand soin de chacune de ses créations, du début à la fin de la fabrication, de la recherche des matériaux jusqu'aux finitions des objets de l'Antre-Univers. Venez avec moi découvrir comment se déroule mon travail !
Trouver la matière première
Commençons par le bois, après tout, c'est le matériau qui demandera le plus de temps avant de pouvoir être utilisé. Car en effet, la majorité du temps, je récolte moi-même le bois qui sert aux créations de l'Antre-Univers, en général il s'agit de buis, qui est un bois que j'affectionne particulièrement. Il est très agréable à travailler, et suffisamment dur pour que même les sculptures aux motifs les plus fins puissent perdurer. Je le récolte plutôt pendant l'hiver, et ici, pas de tronçonneuse, tout le travail est fait à la scie.
De retour à l'atelier je le pèse une première fois, puis le mets à sécher, il sera ensuite pesé régulièrement pour vérifier la perte d'humidité du bois. Les morceaux aux diamètres les plus importants mettront plusieurs années avant d'être utilisables, il faut donc s'y prendre longtemps à l'avance pour ne pas être pris de court !
Dans le buis je garde tout, du tronc aux brindilles, car depuis les axes pour les pendentifs jusqu'aux manches de couteaux les plus imposants, tous les branchages au delà de 3-4mm de diamètre seront utilisés. Une fois le séchage terminé, le buis est stocké en attendant d'être travaillé !
Vient ensuite l'acier, que j'achète. Et lorsque cela est possible, je m'adonne au décyclage et me rends dans divers endroits afin de récupérer des aciers aux nuances et aux caractéristiques mécaniques intéressantes pour la forge de couteaux, des casses automobiles pour les aciers ressort, brocantes et vide greniers pour dénicher de vieilles limes, tout y passe ! Et cela permet surtout d'éviter la surproduction de matière lorsque celle-ci est déjà disponible, pour peu que l'on soit prêt à s'y intéresser un peu.
Il n'est pas possible de récupérer des matières dont on n'est pas certain de la composition sans la tester ! Il faut donc au préalable faire des essais, surtout au niveau des traitements thermiques pour vérifier que l'acier conviendra à un couteau, et surtout, à quel couteau il conviendra…
Et tout ceci est un soucis qui n'est pas lors d'achat des nuances précises à des fournisseurs, qui apportent en général également une fiche technique pour chaque nuance.
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Parlons caillou...pardon, minéraux.
Je me fournis en minéraux dans diverses boutiques, que ce soit des minéraux bruts à travailler ou des cabochons déjà façonnés. En général je n'apprécie pas d'acheter des minéraux en ligne, j'aime à voir les pierres de mes yeux avant de les acheter et les intégrer aux créations de l'Antre-Univers.
Et pour finir, le cuir!
Il s'agit à tous les coups de cuir au tannage végétal, plus respectueux de l'environnement que les tannages aux sels chimiques. En plus d'être plus écologiques, il me permet d'exprimer ma créativité avec du repoussage. En contrepartie, c'est un cuir qui est bien plus onéreux, et qui demande plus de soin et d'entretien.
La création
Pour les couteaux, sans surprise, il faut commencer par le travail de forge. Je viens travailler la lame au marteau, à chaud. Une fois la forme suffisamment dégrossie, le travail de façonnage est fini à l'aide d'une ponceuse à bande, et d'un bon jeu de limes.
Une fois cette étape terminée, vient le temps de tremper la lame, à l'huile ou à l'eau, suivant les métaux.
Vient maintenant le manche. Les pièces métalliques (gardes, pommeaux, mitres et intercalaires) sont percés et ajustées sur la soie, puis façonnées pour obtenir leur forme définitive. Le buis est débité à la scie et limé pour obtenir un carrelet. Ce carrelet est ensuite percé et ajusté sur la soie du couteau, avant d'être à son tour façonné.
Pour la sculpture, je dégrossis souvent à l'aide d'une dremel. Une fois le dégrossissage fait, j'utilise des couteaux de sculpture de ma fabrication qui me serviront jusqu'aux finitions.
Une fois toutes les pièces terminées, elles sont polies, puis collées sur la soie du couteau à l'époxy. La soie est ensuite matée sur le pommeau ou la mitre arrière pour les couteaux montés sur soie traversante.
Le couteau est finit, mais il faut encore lui confectionner son fourreau. Pour le cuir, tout ou presque est fait sans électricité (si ce n'est celle qui sert à m'éclairer). Les pièces sont tracées puis débitées et percées. Ensuite vient le repoussage lorsque je souhaite assortir l'esthétique du fourreau à celle du couteau. Le dessin est alors tracé sur le cuir, ouvert à l'aide d'un couteau de sculpture et repoussé sur cuir humidifié. Une fois le cuir séché, les pièces sont assemblées et cousues à la main, puis, une fois les tranches poncées, il est teinté et ciré.
